Notre guide complet pour adopter un chien parfait pour toi

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Vous allez adopter un chien ? Bravo ! Pour que cette expérience soit la plus merveilleuse qui soit, vous souhaitez évidemment trouver le compagnon idéal. Alors, adopter en refuge ou choisir un chien d’éleveur ? Quelle race choisir ? Quels sont les éléments essentiels à prendre en considération pour bien choisir son chien ? Découvrez nos astuces complètes dans ce guide.

Les raisons d’adopter un chien en refuge

Un chien provenant d’un refuge peut s’avérer un choix merveilleux. Certes, il pourrait représenter quelques défis, mais bon nombre de refuges ou SPA fournissent les renseignements nécessaires pour vous épauler vers le bon compagnon canin. Certains chiens peuvent même devenir des chiens d’assistance ou de soutien émotionnel

Adopter un chien de refuge

Parmi les avantages d’adopter un chien en refuge, notons :

  • Vous sauvez deux vies : celle du chien que vous adoptez et celle de celui qui pourra prendre sa place au refuge pour avoir une chance d’être adopté à son tour ;
  • Un chien adulte ou adolescent est (peut-être) déjà propre ;
  • Son caractère est bien établi ;
  • S’il est adulte au moment de l’adoption, vous n’aurez pas de surprise quant à son poids ou à sa taille ;
  • C’est beaucoup moins dispendieux qu’un chiot de race ;
  • La plupart des refuges font vacciner, vermifuger et stériliser les animaux, donc vous n’aurez pas à débourser pour ces soins.

Une fois l’arrivée de Pitou à la maison, vous l’accompagnerez à travers les phases de son adaptation (nouveau domicile, nouvelle famille). Voici à quoi vous attendre, la règle des 3/3/3 :

Les 3 premiers jours :

  • Il se sent dépassé par les évènements ; il est complètement perdu ;
  • Il peut avoir peur et même se cacher sous les meubles ;
  • Il peut refuser de se nourrir et de boire.

Les 3 premières semaines :

  • Il se sent un peu plus confortable ;
  • Il s’habitue à vous et à son nouvel environnement ;
  • Les comportements, qu’ils soient voulus ou indésirables, apparaitront durant cette période, car sa vraie personnalité commence à émerger. Il pourrait tirer en laisse et faire quelques mauvais coups, car il ne connait pas totalement vos règles.

Les 3 premiers mois :

  • Il se sent finalement confortable – il est chez lui ;
  • Il apprend à vous faire confiance ;
  • Il établit un lien réel avec sa nouvelle famille ;
  • Il s’habitue à sa nouvelle routine.

Choisir la race de chien parfaite

Si vous optez pour un chiot, vous aurez ainsi à faire le choix de la race. Il sera dès lors primordial de bien réfléchir en amont et de bien vous documenter afin de déterminer celle qui vous convient le mieux en fonction de votre mode de vie. De même, vous devrez prendre le temps de bien choisir sa provenance. Mais parlons d’abord des avantages et des défis qu’un chiot représente.

Les avantages de choisir un chiot :

  • Vous allez avoir la chance de pouvoir l’éduquer et de lui enseigner vos préférences de comportements à la maison. À cet effet, consulter notre article Guide ultime pour l’éducation parfaite de votre chiot ;
  • Vous allez le voir grandir ;
  • Il établira un lien de confiance fort avec vous dès son jeune âge, car vous êtes sa seule référence sécuritaire tout au long de sa croissance.

Les inconvénients d’avoir un chiot :

  • Il vous faudra vous armer de patience pour apprendre la propreté à votre chiot, incluant la nuit ;
  • Vous serez victime des mordillements du chiot ;
  • Le prix d’un chiot de race est assez dispendieux, il faut compter dépenser entre 2000 – 2500 $ (notez que les prix des chiots enregistrés n’ont pas été affectés par la flambée des prix constatés pendant le confinement de la COVID) ;
  • Votre rythme de vie devra s’adapter en fonction de la capacité de votre chiot à rester seul (prévoir des retours plus fréquents à la maison ou la présence d’un gardien en votre absence) ;
  • Vous devez prévoir des frais vétérinaires plus élevés durant la première année d’âge, notamment pour les vaccins, les antiparasitaires internes et externes, et la stérilisation.

Une race de chien adaptée à votre mode de vie

Peut-être avez-vous eu un coup de cœur pour une race particulière, néanmoins il est essentiel de tenir compte des aspects de votre style de vie, de votre vie familiale et de vos obligations professionnelles pour choisir la race de chien qui vous convient le mieux.

Sachez que les chiens de race sont regroupés en fonction de leurs aptitudes : chien de chasse, chien de travail, chien de compagnie, etc. Chaque groupe a des besoins en activité et des tendances comportementales qui leur sont propres. Voilà pourquoi, il est important de bien vous renseigner sur la race qui vous intéresse, afin de ne pas avoir de mauvaise surprise.

Voici quelques critères à considérer pour choisir la race qui vous convient : 

  • Ses besoins en dépense énergétique Certains chiens, comme le grand Danois, sont moins actifs alors que d’autres, comme les Bergers Allemands ou les Bergers Australiens, ont constamment besoin d’être stimulés.

  • La taille. Selon l’espace dont vous disposez ou si vous avez de jeunes enfants, la taille pourrait être à considérer, notamment pour éviter les accidents avec les tout-petits. Un Labrador Retriever a habituellement un tempérament fantastique avec les enfants, mais il s’excite facilement aussi.

  • Les besoins de toilettage. Certaines races subissent une perte de poils massive durant les mues, comme les Huskys de Sibérie. D’autres nécessitent un brossage long et quotidien, tels les chiens au pelage frisé. Et enfin, certaines races comme le Caniche doivent être toilettées régulièrement en raison de la pousse du poil en continu.

  • Le tempérament et les séquences comportementales. Les chiens de berger ont été créés pour rassembler les troupeaux et faire de la poursuite. À défaut de troupeaux, ils pourraient chercher à rassembler les enfants qui courent en leur mordant les mollets, ou les voitures et les vélos qui passent, avec les risques que cela représente. Ce n’est pas la race indiquée pour vous si vous habitez en ville ou s’il y a beaucoup d’enfants dans votre entourage.

  • Aptitudes physiques des races en fonction de leur morphologie. Un bulldog anglais, race brachycéphale (nez écrasé) et aux articulations fragiles, aurait du mal à faire du canicross ou de la randonnée en montagne. 

Bien entendu, quelle que soit la race à laquelle un chien appartient, il dispose d’un tempérament qui lui est propre et qui pourrait ne pas être représentatif des critères de sa race. 

En résumé, ne vous laissez pas influencer par les critères esthétiques et les modes.

Choisir un éleveur éthique

Qui dit chiot, dit éleveur. Beaucoup se proclament éleveur. Malheureusement, peu ont vraiment la connaissance, les compétences, le professionnalisme et la passion pour mériter ce titre. Évitez de tomber dans le piège des usines à chiots, des éleveurs de fonds de cours et trouvez un éleveur éthique.

Un éleveur qu’il soit reconnu ou non par le Club Canin Canadien, sera éthique s’il se conforme aux critères essentiels tels que : 

  • Aménagement suffisamment riche en stimulations pour assurer un développement cognitif adéquat chez les chiots ;
  • Application des protocoles d’hygiène dans la gestion des locaux et des visites ;
  • Respect de la capacité de procréation de la femelle reproductrice (environ une portée tous les 2 ans) ;
  • Accouplement de géniteurs exempts de maladies génétiques et autres pathologies, et de bon tempérament ;
  • Règles strictes pour permettre des visites d’adoption dans le respect des animaux sur place (stress minimum) ;
  • Idéalement le chiot aura été ;
    • socialisé à différentes espèces animales ;
    • habitué à l’utilisation de la cage, de la voiture ;
    • introduit à la propreté à l’extérieur ;
    • désensibilisé aux manipulations (soins courants) ;
    • Départ du chiot impérativement après sa 7e semaine d’âge, pas avant !

Cet éleveur vous appuiera dans le choix du chiot selon vos besoins et votre entourage. Il sera en mesure de vous indiquer lequel des chiots apprécie les enfants, lequel serait un bon candidat pour le sport canin que vous souhaitez pratiquer, lequel ferait un bon chien d’assistance, etc. Également, il doit offrir une garantie sur les maladies infectieuses et sur les problèmes génétiques, comme la dysplasie de la hanche, par exemple. Enfin, si jamais vous ne pouviez plus vous en occuper, il reprendra le chien et le replacera dans une bonne famille.

Si vous n’obtenez pas ces services et ces garanties, vous avez probablement affaire à ce qu’on qualifie « d’éleveurs de fonds de cours ». Peut-être s’agit-il de personnes bien intentionnées, mais qui ne peuvent fournir la qualité d’un éleveur éthique ni les garanties qui devraient être obtenues avec l’argent que vous dépenserez.

Éviter le piège des usines à chiots 

Le Québec détient le triste titre de champion des usines à chiots. Celles-ci fournissent des portées de chiots à la chaîne, sans tenir compte du bien-être animal ni de leur santé, ni de leur génétique, ni de leurs besoins. Fréquemment, les femelles vivent en permanence dans des cages et ont plusieurs portées par année. Comment reconnaître une usine à chiots ?

  • Des chiots sont disponibles en tout temps ;
  • Plusieurs races sont disponibles ;
  • Vous ne pouvez pas voir les parents ;
  • Souvent vous ne pouvez pas choisir votre chiot ;
  • Vous n’avez pas de papier d’enregistrement d’un club canin canadien ;
  • Le carnet vétérinaire de vaccination est souvent falsifié ;
  • Les chiots se retrouvent souvent en animalerie ou sur les petites annonces ;
  • Les chiots comportant des singularités physiques officiellement non acceptées par le club canin canadien, sont vendus comme « exceptionnels et rares » et donc à des prix exorbitants ;
  • La cession du chiot se fait parfois à l’extérieur du lieu d’élevage ;
  • Il est possible que le vendeur ne réponde plus à vos appels après la vente.

Les chiots issus de ces milieux ont connu un mauvais départ et risquent de présenter des troubles de santé et des troubles de comportement. Par exemple, un chiot de provenance douteuse est susceptible de devenir en grandissant un chien qui mord. Évitez d’encourager ces pratiques en leur donnant votre argent et évitez de nombreux soucis avec votre compagnon.

Adopter un chien : mâle ou femelle ?

Certaines personnes disent que les mâles sont plus indépendants et moins bons à l’entraînement, car ils manquent de focus et que les femelles sont plus douces, plus colleuses et s’entraînent plus facilement.

En réalité, il s’agit d’un mythe. Outre les différences physiques, le sexe de l’animal ne détermine pas son tempérament.

Quelles sont les différences physiques entre les deux sexes ? 

Pour le mâle :

  • Il est normalement plus robuste que la femelle ;
  • Il peut faire du marquage, en particulier s’il est entier ;
  • Il peut fuguer, encore une fois si non stérilisé, car il sent l’appel de la procréation.

Pour la femelle :

  • Elle est normalement plus petite qu’un mâle de la même race ;
  • Si elle n’est pas stérilisée, elle aura ses chaleurs deux fois par année, donc elle aura des pertes de sang pendant environ trois semaines à chaque fois ;
  • Durant la période des chaleurs, sa capacité de concentration et ses comportements peuvent être grandement influencés à cause des hormones.

6 questions à se poser avant de prendre un chien chez soi

De quel budget disposez-vous

Outre l’achat de Pitou et de tout ce dont il a besoin à la maison, il faut penser aux coûts reliés à un chien pour la durée de son existence qui varie entre 8 et 15 ans. Un petit Yorkshire mange beaucoup moins qu’un Berger allemand, cependant il va plus fréquemment chez le toiletteur. Voici une liste des choses à prévoir dans votre budget en fonction de la race de Pitou, de son poids à l’âge adulte, de ses besoins en toilettage et de son espérance de vie :

  • Éducation pour en faire un bon citoyen canin – habituellement une maternelle et un cours d’obéissance de base ;
  • Alimentation selon le poids et l’âge ;
  • Frais vétérinaire pour les examens annuels ;
  • Vaccins (3 durant la première année, puis par la suite annuellement ou tous les 2 ans selon le vaccin) ;
  • Antiparasitaires internes et externes ;
  • Micropuce s’il y a lieu ;
  • Stérilisation au cours des trois premières années ;
  • Toilettage ;
  • Assurance animale (non obligatoire au Québec) ;
  • Frais en cas d’accident ou de maladie ;
  • Jouets et objets masticatoires ;
  • Service de pension ou de gardiennage si vous partez en voyage ou si vous vous absentez trop longtemps ;
  • Service de promenade si vous n’êtes plus en mesure de promener votre compagnon.

Quel sera le futur environnement du chien

Votre décision à propos de la race, de la taille et des besoins de votre futur compagnon devra aussi être basée sur l’environnement dans lequel vous vivez. Habitez-vous en ville ou à la campagne ? Avez-vous un appartement au centre-ville, une maison de banlieue avec une cour clôturée ou disposez-vous d’un très grand terrain pour faciliter l’apprentissage de la propreté ? 

Il est important de préciser que le fait de disposer d’une grande cour ou d’un grand terrain ne suffit pas à combler les besoins en dépense d’énergie, en interaction sociale du chien avec ses congénères ou avec les humains.

Quel est votre mode de vie

Êtes-vous sédentaire ou une personne très sportive ?  Vous rêvez de faire du canicross avec Pitou, du frisbee ou de l’agilité ? Vous envisagez de vous promener régulièrement ou de regarder un bon film avec Pitou sur les genoux ? Tout ceci doit être pris en compte avant même d’avoir choisi la race, sinon votre rêve pourrait se transformer en cauchemar.

Quelle est votre situation sociale

Êtes-vous toujours à la maison ou travaillez-vous de longues heures à l’extérieur de chez vous ? Les chiens tolèrent mal la solitude. Voyagez-vous beaucoup ? Si oui, allez-vous apporter Pitou avec vous ? Vivez-vous avec de jeunes enfants ou un parent âgé ? La taille du chien aura son importance, car Pitou, s’il est grand, pourrait les bousculer et les faire tomber et les blessures causées par une morsure seraient plus dommageables.

De combien de temps disposerez-vous pour Pitou

Chaque jour, vous devrez sortir votre chien, lui faire faire de l’exercice physique adaptée à aux besoins de sa race et à son âge. Vous aurez à lui préparer des activités masticatoires, l’entraîner et le faire travailler mentalement. Il vous faudra effectuer les soins courants comme : le nettoyage des yeux, des oreilles, la taille les griffes, l’amener chez le toiletteur ou procéder vous-même à son toilettage. Vous devrez vous acquitter de toutes ces tâches régulièrement, comme pour les enfants, car le chien est un membre à part entière de la famille.

Avez-vous déjà un chien chez vous

Si le nouveau venu n’est pas le seul membre canin de la maisonnée, il faudra les présenter l’un à l’autre graduellement avec une introduction adéquate. Il est possible que vous ayez besoin de conseils pour éviter les problèmes de cohabitation futurs. N’hésitez pas à contacter l’un de nos intervenants pour vous accompagner dans ce processus.

Si après cette lecture vous avez toujours des questionnements sur une race ou un chien de refuge, n’hésitez surtout pas à communiquer avec nous.

Article rédigé par

Joelle Hamelin

Joelle Hamelin

Nathalie Denis

Nathalie Denis

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